Comprendre les besoins qui se cachent derrière ses émotions

Les émotions existent pour nous faire bouger et nous avons un pouvoir sur le choix de nos actions : nous pouvons éduquer nos émotions et dans une certaine mesure, agir sur le comportement qu’elles engendrent (cf. articles dans les précédentes BLR).

Être capable de gérer ses émotions passe aussi par le fait d’apprendre à reconnaître les besoins qui se cachent derrière, plus ou bien nourris.

Trouver ses besoins cachés

La liste de nos besoins tournent autour de la survie, la sécurité, les relations, l’intégrité, la participation, le récréation …

La question à se poser pour savoir de quoi j’ai envie pourrait être : qu’est-ce que j’aimerais vivre que je ne vis pas actuellement ? La conscience de mes besoins permet de me nourrir en partie moi-même.

Stratégies pour remplir soi-même ses besoins

Je vais au musée pour nourrir mon besoin de beauté. Je marche dans la forêt pour combler mon attirance pour la nature. Je vais au cinéma ou je lis pour assouvir mon besoin de culture, de voyage, d’évasion. Je pratique du sport pour me sentir bien dans mon corps. Je range mon appartement, classe mes dossiers sur mon ordinateur pour répondre à un besoin d’ordre …

Je souris pour qu’on me sourit. Je suis bienveillant(e) pour attirer la bienveillance. Je donne au monde pour que le monde me le rende. Ces dernières idées peuvent paraitre mièvres et naïves…Mais le fait est, que de s’ouvrir aux autres permet plus facilement de recevoir. La théorie de l’abondance expose le fait que lorsque je donne, je reçois, pas forcément des mêmes personnes. L’attitude de tendre la main favorise les échanges positifs de la façon globale.

Cultiver mon jardin intérieur, apprendre à m’aimer et devenir mon/ma meilleur(e) ami (e), me faire confiance, me sentir en sécurité à l’intérieur de moi inspirent l’amour, la confiance et la sécurité de la part des autres. Oui, c’est du travail, mais qu’est-ce qui arrive de positif sans travail ?

Façons dont on formule ses besoins à l’autre

L’autre contribue bien sûr en partie à combler mes besoins. Mais là encore, j’ai possibilité de les lui exprimer de façon à être acceptable. Si je vais voir quelqu’un comme un(e) assoiffé (e), en attendant qu’il réponde à lui seul à mes besoins, il risque de prendre peur, de se braquer, de me repousser.

Il est important de régulièrement interroger la compréhension de l’autre sur la demande que je lui fais. Le faire récapituler sur ce qu’il a compris de ma demande n’est jamais une perte de temps.

En revanche, savoir m’adresser à la part de l’autre qui a envie de contribuer à mon bien-être, s’intéresser à ses besoins à lui, choisir l’énergie à partir de laquelle je fais une demande peut beaucoup changer la nature de la relation et la réaction de mon interlocuteur.

Il est important de régulièrement interroger la compréhension de l’autre sur la demande que je lui fais. Le faire récapituler sur ce qu’il a compris de ma demande n’est jamais une perte de temps. Vérifier ce que ma propre demande engendre comme besoins chez lui est tout aussi nécessaire pour qu’une liaison de bonne qualité se maintienne.

Pour me faire entendre dans ma demande, il est utile de nouer une forme de connexion, de conversation entre mes besoins et les besoins de la personne à qui je m’adresse : éviter les attaques, présenter une demande qui permette de trouver une solution qui convienne mutuellement aux deux parties, opter une posture de sincérité et d’authenticité qui facilite l’ouverture de chacun vers chacun.