Tiphaine de Gaudusson, directrice juridique en charge du secrétariat général, LA BANQUE POSTALE
Photo de couverture : Thiphaine de Gaudusson, secrétaire générale et directrice juridique, LA BANQUE POSTALE
BLR n°36 -25/01/2024
Cette semaine, la rédaction de la Business & Legal Review a posé ses questions à Tiphaine de Gaudusson, directrice juridique de LA BANQUE POSTALE, récemment promue secrétaire générale.
Biographie
Tiphaine de Gaudusson est diplômée de HEC, titulaire d’une maîtrise de droit des affaires (Paris I Panthéon-Sorbonne) et admise au barreau de Paris. Elle débute sa carrière professionnelle en 1997 comme avocate au sein du cabinet Freshfields où elle se spécialise dans le droit bancaire et financier. En 2011, elle rejoint le cabinet August & Debouzy pour développer l’activité financement. En 2012, elle devient directrice juridique de GE Factofrance, puis directrice juridique de Factofrance – CMCIC Factor en 2016. Elle intègre La Banque Postale en 2018 au poste de directrice juridique déléguée, puis directrice juridique groupe en 2020. La Banque Postale lui confie en mai 2022 la création du secrétariat général regroupant les directions juridiques, affaires publiques, instances, protection des données et pôle référentiel normatif.
Votre job description ?
J’ai une double casquette, j’occupe la fonction de directrice juridique mais je suis également en charge du secrétariat général. Dans notre organisation, le Secrétariat Général a un prisme relativement réglementaire, il regroupe plusieurs équipes : la Direction Juridique, l’équipe qui pilote la veille réglementaire, la Direction des Affaires Publiques et des Relations Superviseurs, le Secrétariat des Instances et de la Gouvernance, le Délégué à la Protection des Données Personnelles et une équipe en charge du référentiel normatif de la banque.
Prendre en charge le secrétariat général, cela a changé quoi ?
Le Secrétariat Général agit un peu comme une tour de contrôle ; il a un rôle de coordination, de facilitation et de conseil pour assurer la cohérence et l’efficacité de la mise en œuvre des positions et évolutions réglementaires et juridiques, au niveau des instances de gouvernance, de l’organisation et des métiers. Cela élargit et complète la fonction de Directeur Juridique sous plusieurs angles : un ancrage plus fort sur les sujets de gouvernance et d’organisation ; un enjeu de mise en œuvre opérationnelle et d’efficacité de l’organisation ; ainsi qu’un prisme sur les enjeux prospectifs en matière réglementaire (via notamment les affaires publiques).
Les qualités essentielles d’un juriste d’entreprise ?
Rigueur et méthode toujours ; agilité et capacité d’adaptation ; rester connecté à l’activité et à son caractère opérationnel ; et puis surtout de la pédagogie !
L’enjeu pour nous est de pouvoir développer une relation de confiance avec les équipes opérationnelles et les autres Directions régaliennes et de nous assurer que les enjeux juridiques sont compris et mis en œuvre. Il me semble que le juriste d’entreprise doit se mettre à la place de son interlocuteur et comprendre ses attentes, pour adapter son message et le rendre ainsi plus efficace.
Les qualités essentielles d’un avocat ?
L’expertise, l’écoute du client et la compréhension de son activité ; la capacité à donner un avis et à faire des recommandations adaptées sans rester sur les strictes analyses juridiques.
Les profils idéaux pour bosser avec vous ?
Dans le désordre, des profils qui intègrent des qualités de réactivité, d’esprit de synthèse et surtout du pragmatisme. J’attache aussi beaucoup d’importance à la capacité d’innovation et d’adaptation ; dans le monde actuel, il me semble irréaliste de penser couvrir tous risques possibles sur tous sujets, en revanche il est indispensable de pouvoir s’adapter rapidement et dans certains cas d’être en mesure de proposer des solutions innovantes.
Trois personnes / personnalités que vous aimeriez embaucher pour compléter votre équipe (célèbres, fictives ou pas, vivantes ou pas) ?
Charlotte Perriand pour l’inspiration, architecte et créatrice de génie qui a su trouver sa place. Maître Yoda pour le zen et Pierre Desproges ou François Damiens pour l’humour.
Qu’est-ce que vous aimeriez faire différemment dans votre vie quotidienne ?
Pouvoir passer encore plus de temps sur les sujets de veille et de réflexion juridique ; et également de visites terrain pour mieux connaitre la réalité de notre activité.
Quel autre métier ?
J’ai été avocate pendant 15 ans mais je n’ai jamais plaidé ; alors avocat pénaliste !