Pierre Berlioz
Portrait original, à lire entre les lignes, de Pierre Berlioz, professeur de droit, directeur de cabinet du président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, membre du Conseil scientifique des Business & Legal Forums. Profil LinkedIn
Plutôt pleurotes ou shiitakés ?
Shitakés.
Si j’étais un #
#TousAuResto
Mon indispensable
Mon stylo.
La rencontre qui a compté
On peut vexer du monde avec ça…
J’en citerai 2 : mon ministre et ma femme. Sous l’angle professionnel, ma rencontre avec Jean-Jacques Urvoas, juriste, homme politique, ancien ministre de la justice (2016-17) a été un élément très marquant pour ma carrière car je suis passé de professeur « classique », avec une activité habituelle (de l’enseignement, de la recherche et un peu de consultation) à un tout autre univers ! Celui de l’action publique, avec son lot d’exaltation et de nouvelles rencontres. Celles-ci m’ont permis d’aller à l’EFB, de me retrouver à la CNCC et de faire connaissance d’un écosystème qui m’a ouvert énormément de fenêtres. Cette idée de fenêtre me rappelle, d’ailleurs, une autre rencontre clef : celle avec le préfet Claude Érignac auprès duquel j’ai effectué un stage. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup secoué et qui m’avait donné une injonction que je suis encore aujourd’hui : celle d’ouvrir ses fenêtres et de voir la vraie vie. Il me disait qu’il ne fallait pas rester dans son bureau mais aller au contact des gens pour voir comment ils vivent. La rencontre avec Jean-Jacques Urvoas a été une ouverture extraordinaire qu’aujourd’hui je cultive au maximum. C’est une source d’épanouissement considérable et un moment charnière qui m’a permis de concrétiser ce à quoi j’avais été auparavant enjoint sans détenir les clefs pour le concrétiser.
Ma préoccupation n°1
Ma préoccupation première : essayer de faire bien. C’est un peu un mantra et ça évoque à la fois le travail bien fait mais aussi de bien agir vis-à-vis des autres.
Bien faire les choses, en somme, c’est bien faire vis-à-vis des autres, bien faire ce qu’il y a à faire, et le faire dans un bon esprit, et en respectant les autres.
Pierre Berlioz
Mon meilleur conseiller
Ma femme.
Une best practice
Réfléchir avant d’agir. On peut réagir sur l’instant mais on s’aperçoit souvent que prendre 1 petite seconde supplémentaire de réflexion offre généralement un grand retour sur investissement. Après, cela n’empêche pas de suivre son instinct. Il faut seulement être sûr de le faire de manière raisonnée et pas sous le coup d’une impulsion.
La victoire dont je suis fière
La réforme du divorce par consentement mutuel. Lorsque l’on engage une réforme, c’est avec la volonté d’être utile et de faciliter la vie des autres. On veut leur permettre de gérer un élément de leur vie de manière plus efficace et optimale. Aujourd’hui, cette réforme marche bien manifestement, donc c’est une victoire. Et ça n’a pas été simple car il y avait des résistances en interne et d’une partie de l’environnement, mais nous étions déterminés : on savait ce qu’on voulait faire et on l’a fait sans être méprisant vis-à-vis des acteurs impliqués. C’est donc, à la fois une victoire en termes de résultat comme de méthode, car le projet a été mené avec bienveillance. En effet, une fois qu’on est sorti du processus, la réforme a été rapidement acceptée. En travaillant en équipe et en concertation, on a su combiner les expériences, les intelligences, et les capacités de chacun pour passer d’une décision du juge à un pur accord des parties : quelque chose qui n’allait pas de soi.
En travaillant en équipe et en concertation, on a su combiner les expériences, les intelligences, et les capacités de chacun pour passer d’une décision du juge à un pur accord des parties : quelque chose qui n’allait pas de soi.
Pierre Berlioz
Next step
C’est compliqué parce que la prochaine étape c’est celle dans laquelle je suis car je viens d’ouvrir un nouveau chapitre à la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes. J’aimerais remettre en avant la valeur ajoutée du commissariat aux comptes et de sa mission car il faut restaurer la juste perception de son utilité. Maillon important de la chaîne de confiance financière et extra-financière, il est essentiel au bon fonctionnement de l’économie. Et en cette période de relance, il est nécessaire qu’il puisse pleinement jouer son rôle de sécurisation et de transparence.
Maillon important de la chaîne de confiance financière et extra-financière, il est essentiel au bon fonctionnement de l’économie. Et en cette période de relance, il est nécessaire qu’il puisse pleinement jouer son rôle de sécurisation et de transparence.
Pierre Berlioz
Une prochaine étape en tête également : le prochain quinquennat car c’est un moment important avec les inquiétudes qu’on peut avoir quant aux résultats, et des enjeux majeurs (sortie de crise) à gérer. C’est une prochaine étape collective dans laquelle j’aimerais prendre ma part, pour notre avenir à tous.
La question que j’aurais aimé qu’on me pose
Etes-vous optimiste ?
Oui, car je pense qu’il en faut ! L’optimisme dépend de beaucoup de choses mais il est fonction de la conviction, de l’envie. Et l’optimisme collectif est source de beaucoup de réussites collectives, comme on a pu le voir récemment pendant la crise. Dès qu’il y avait un peu d’espoir, ou de perspective, cela permettait à chacun de se tenir les coudes et il y a eu beaucoup de belles choses et de réussites… Dès lors qu’il y a de l’optimisme partagé, de grandes choses se passent.
L’optimisme collectif est source de beaucoup de réussites collectives. (…) Dès lors qu’il y a de l’optimisme partagé, de grandes choses se passent.
Pierre Berlioz