Karen Jouve
BLR n°25 – 26/01/2022
Portrait original à lire entre les lignes de Karen Jouve, ceo, co-founder, DOORS3 et membre du Conseil scientifique des Business & Legal Forums.
Plutôt pleurotes ou shiitakés ?
Shiitakés.
Je trouve ça moins classique, ça apporte plus d’originalité et plus de peps !
Si j’étais un #
Je pense que j’en serais beaucoup, alors un seul, je dirais #oser ! Oser fait partie de mon ADN et de mon état d’esprit. Dans la vie, il faut oser, encore plus quand on est une femme dans la Tech. C’est une belle vertu et j’encourage beaucoup de femmes à oser !
Mon indispensable
Un rouge à lèvres, évidement rouge !
C’est très féminin pour le coup. Je me suis surprise à en mettre pour aller faire du sport un dimanche matin mais je crois que, depuis toute petite, j’ai eu ce réflexe hérité de ma grand-mère et de ma mère. Ça a toujours fait partie de ma personnalité de mettre un trait de rouge à lèvres en toutes circonstances. Je ne dirais pas que ça me met en confiance parce que je n’ai pas besoin de ça mais sinon, cela me manque !
La rencontre qui a compté
Il y en a une, c’est sûr, c’est mon conjoint, Guillaume Moret-Bailly.
Déjà parce que ça change une vie et il est aussi mon associé. Si je suis rentrée dans le Web3, la Blockchain, les cryptomonnaies… c’est grâce à lui.
Aussi, il y a Grégory Gedon, un associé avec qui j’étais dans mon ancien cabinet et qui m’a tout appris sur le conseil en transformation digitale, sur la relation commerciale, sur le fait de driver un client de l’avant-vente jusqu’à la vente… Et la troisième personne importante, c’est François Pesenti, mon premier client quand j’ai créé ma boîte. C’est toujours mon client aujourd’hui d’ailleurs. Forcément, c’est quelque chose qui ne s’oublie pas, quand on nous ouvre la porte pour la première fois alors qu’on est jeune et qu’on est nouveau sur le marché.
Ma préoccupation n°1
Prendre du plaisir à ce que je fais, aimer ce que je fais.
Je pense qu’il n’y a pas de travail sans passion. On ne peut pas, en tout cas, dans un métier comme le mien, qui est celui du conseil, accompagner des clients, si l’on n’est pas animé et passionné par le sujet.
Mon meilleur conseiller
C’est dur de se faire conseiller quand on est soi-même consultante.
La première, c’est ma mère. Depuis le début, elle m’a toujours bien conseillée sur mes choix business et personnels, elle a toujours fait preuve d’une bonne justesse. La deuxième personne, dans le monde professionnel, c’est un de mes associés. Il a plus de 15 ans d’entreprenariat et m’a beaucoup conseillée sur les orientations à prendre et sur toutes les choses informelles dont on ne parle pas forcément quand on crée une boîte.
Une best practice
Faire du sport tous les matins !
C’est la meilleure décision qu’on puisse prendre, c’est le seul moment où on ne peut pas trouver d’excuses et ça met en forme pour le reste de la journée, ça canalise, ça donne de l’adrénaline.
La victoire dont je suis fière
Dans mon ancien job, on avait remporté un très gros appel d’offres de 8 millions d’euros pour un ministère sur un sujet passionnant et délicat autour de l’immigration et de la politique des visas. J’en suis fière, car le challenge n’était pas gagné d’avance. On n’était clairement pas en pole position pour le remporter.
Sinon, dans la boîte que j’ai créée, je dirais que globalement, à chaque mission qu’on gagne, c’est une belle victoire. Surtout quand on est une jeune entreprise !
Next step
Pour moi c’est vraiment que Doors3 – Consulting Group devienne l’acteur leader dans le milieu du Web3 et d’y être incontournable.
Il y a peut-être un peu d’égo là-dedans. On a tous en tête de très gros cabinets comme McKinsey. Mais mon rêve, c’est que demain on soit au même niveau dans l’univers du Web3.
La question que j’aurais aimé qu’on me pose
Quels ont été mes échecs ?
C’est une question qu’on ne pose pas, pourtant, je trouve que là où on se réalise vraiment, c’est justement dans les échecs, on en sort souvent grandi.
Pour donner un exemple, quand j’étais très jeune, je faisais du sport de haut niveau. Je rêvais de devenir professionnelle mais une blessure a stoppé net mon rêve. Avec du recul, même sans cet échec, je ne serais sans doute pas devenue une sportive de haut niveau. Il m’a permis de réussir aujourd’hui.
Un deuxième échec, la perte d’un appel d’offres qu’on pensait « facile » avec mon équipe. Cette claque nous a permis de développer des outils, des méthodologies qui nous ont apporté pleins de missions par la suite.
Les échecs nous poussent à nous améliorer et à construire nos meilleures victoires.