Géraldine Hivert de Grandi

Portrait original, à lire entre les lignes, de Géraldine Hivert de Grandi, directeur juridique et compliance groupe, RATP DEV et membre du Conseil scientifique des Business & Legal Forums.

Plutôt pleurotes ou shiitakés ?

Pour cette question, je vais vous répondre de façon assez ironique, je ne dirais ni pleurotes, ni shiitakés, mais plutôt morilles. Les champignons, j’aime me donner la peine de les ramasser. Je les ramasse dans nos forêts du Vercors depuis toujours.

Si j’étais un #

 #juridique et #ethics – Le juridique, c’est mon métier et je suis baignée dans l’éthique des affaires depuis une dizaine d’année. Un combat de chaque instant, pas forcément évident, mais qui est nécessaire. Pour moi, c’est un attelage qui me tire vers l’avant.

Mon indispensable

La nature et plus particulièrement les végétaux. J’apprécie leurs parfums, leurs différentes couleurs, que ce soit à la montagne ou au bord de la Méditerranée. La nature est essentielle pour moi, elle me permet de me ressourcer, de prendre du recul, de l’énergie et de nourrir ma créativité. Autour de moi, il y a toujours beaucoup de verdure.

La rencontre qui a compté

Tant de personnes ont compté au cours de mon parcours qu’il est difficile de n’en évoquer qu’une seule et je préfère partager avec vous un thème qui a beaucoup compté pour moi. Il s’agit de l’avènement des sujets de conformité, arrivé il y a une dizaine d’années en France. Lorsque je travaillais chez Alstom, j’ai été sollicitée pour gérer des contentieux sur des dossiers d’anticorruption et de droit de la concurrence. Ces sujets ont profondément marqué ma carrière car ils m’ont permis de toucher à d’autres, plus proches de ceux étudiés au cours de ma formation de juriste initiale. C’est en travaillant sur ces sujets que j’ai fait des rencontres captivantes avec des personnes passionnées. Cela m’a permis de participer à des think tank dans le cadre de la loi Sapin 2. Ce sont des sujets que je garderai en mémoire pour le reste de ma carrière.

Ma préoccupation n°1

Ma première préoccupation est de trouver les bons équilibres, c’est-à-dire de savoir identifier les priorités pour répondre au mieux aux différents besoins. Pour cela, il est, par exemple, nécessaire de trouver la bonne mesure, ne pas courir un sprint lorsque l’on doit faire un marathon ou encore savoir comment déployer son énergie efficacement et raisonnablement pour ne pas la perdre en vain. En effet, bien souvent la passion peut très facilement nous amener à perdre de vue l’espace et les choses qui nous entourent. Aussi, il est important de mettre une énergie raisonnable dans tous les sujets qui m’entourent. C’est ma préoccupation de chaque instant.

Mon meilleur conseiller

Je n’ai pas de meilleur conseiller en particulier.

Une best practice

Ma bonne pratique va de pair avec les bons équilibres. C’est savoir relâcher la pression régulièrement, au bon moment. En tant que directeur juridique et de la conformité, ce métier est chronophage et très exigeant. Il faut donc savoir relâcher la pression de temps en temps et à bon escient pour tenir sur le long terme, surtout lorsqu’on a de grosses équipes à gérer. Cela nécessite de l’organisation.

La victoire dont je suis fière

Cette question m’avait déjà été posée dans un processus de recrutement. La même réponse me revient toujours : c’est une expérience que j’avais eue dans un de mes anciens postes. Je travaillais sur un dossier historique qui avait été géré dans un sens qui n’était plus approprié selon moi, mais pour lequel il était difficile de gérer différemment. Je me suis retrouvée seule sur le dossier et je l’ai transformé en challenge. Cela n’a pas été très évident, mais j’y suis parvenue. A l’époque, j’avais un patron qui avait un talent exceptionnel pour challenger les troupes et les inciter à aller plus loin. Je m’y suis prise à trois reprises et à la dernière, il a été convaincu. De cette expérience, j’en retiens l’importance de ne rien lâcher. Dans le monde des affaires, on peut chercher des compromis. Lorsqu’il y a une problématique particulière, on peut proposer d’autres orientations. Quand on a suffisamment d’éléments qui montrent qu’on était dans un sens qui n’allait pas, tenir bon donne une vertu significative. Il faut faire entendre sa voix, garder sa conviction et son intégrité. Il faut bien travailler le dossier, garder son éthique, sa morale, et se lancer.

Next step

La prochaine étape se trouve dans la poursuite de ce que j’ai commencé depuis 2011, dans la continuité de cette mission de direction juridique et conformité. Il n’y a pas de rupture. Ce qui est important pour moi dans les prochains jalons, c’est de savoir se renouveler, surtout dans le contexte du Covid, notamment en termes de gestion des équipes. Il faut trouver de nouvelles manières de travailler en s’adaptant aux restructurations des entreprises et de la société.

La question que j’aurais aimé qu’on me pose

Une question surprenante qu’on aurait pu me poser aurait été : « et si vous deviez abandonner votre carrière professionnelle, que feriez-vous ? ». J’écrirais, car je suis passionnée d’écriture et de lecture. J’ai ce côté créatif et j’ai besoin de m’évader mentalement. L’écriture me le permet.

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